Carnet de route
Traversée des burlans - Massif du Soreiller
Le 23/07/2011 par Christian Lambert
Traversée des burlans, tête du rouget par la voie des plaques, tel était le programme pour le WE du 23/24 Juillet. Un départ matinal le samedi matin sous la pluie, la météo pour le WE est incertaine mais pas catastrophique.Arrivée aux étages sous un ciel chargé avec une couche de brume au-dessus de nos têtes, nous entamons la montée au refuge du Soreiller, 2 heures et demi après, nous arrivons au refuge que nous n’avons vu que lorsque nous étions 20 mètres au-dessous. Quant à la Dibona, nous n’avons pas eu le plaisir de l’apercevoir tellement, nous étions dans la brume. Après une soupe prise au refuge pour nous requinquer, nous partons vers 11 heures pour notre premier objectif la traversée des burlans.La montée vers le col des burlans se fait au feeling, nous n’avons pas le plaisir d’admirer notre environnement qui devrait être spectaculaire avec le soreiller, la dibona et l’aiguille du plat de la selle. A proximité du col, nous prenons une brèche qui nous amène sur les arêtes, toujours dans la brume.Nous partons sur cette belle course d’arêtes qui devrait être très aérienne. Entre temps, l’humidité de la brume et quelques averses de grésil compliquent un peu notre tâche car les lichens rendent le rocher glissant sur le versant Sud. Quant au versant Nord, il n’est pas question de s’y aventurer, c’est une véritable patinoire. Notre progression est très lente car il nous faut être très prudent, vers 16 heures, nous atteignons la pointe de Burlan (3299 mètres), il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous avons le choix entre deux solutions, soit continuer avec le risque d’arriver de nuit au refuge, soit s’arrêter. Un spit se trouve en contrebas laissant espérer une voie pour redescendre.La fatigue, les averses de grésil, l’absence de visibilité, le rocher humide nous font prendre la décision de chercher une voie de descente. Boris descend en rappel pour voir si au-delà de ce spit, il y en a d’autres…..Malgré une inspection méticuleuse des lieux, il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas de suite. Il y a toutefois un couloir qui doit pouvoir se descendre en rappel en faisant attention, il y a beaucoup de piles d’assiettes…..Nous rejoignons Boris par un premier rappel de 50 mètres qui nous amène sur une vire. Puis un deuxième rappel dans ce couloir nous ramène doucement vers notre point de départ. Nous continuons en desescaladant une succession de vires et enfin nous retrouvons le chemin de l’aller. Une fois la moraine atteinte, une éclaircie et oui une éclaircie nous fait découvrir les Burlans. Nous pouvons alors mentalement refaire notre course. Cela aurait pu être une jolie course avec le franchissement de cette succession de pointes élancées. Nous arrivons au refuge vers 18h30.Le lendemain, réveil à 6h30 pour la tête du rouget. Mais, la neige (5 cms de fraîche), le vent glacial et le gel (iso 0 à 2300 mètres) nous invitent à renoncer à notre projet et nous repartons vers 8 heures du matin vers les étages. Tous très heureux d’avoir fait cette course dans des conditions plus hivernales qu’estivales, nous nous promettons de refaire la tête du rouget en septembre dans des conditions que nous espérons meilleur.
