Carnet de route
Le cafpdo en vadrouille dans le Dévoluy - TETE DE LAPRAS (dévoluy)
Le 07/03/2015 par Dominique Genevey
Vendredi 6 mars , fin d'après midi: après quelques heures de différentes manips type internet et téléphone pour s'informer des conditions, je passe à la phase sms et mails pour vendre mon idée de sortie ski de rando.
"superbe balade au dépaysement garanti, magnifiques paysages, météo extraordinaire, etc etc ... "
Passons sous silence l'inconnue sur la qualité du ski , on verra bien sur place..
Je récolte en jubilant quelques volontaires..
Quelques instants plus tard appel téléphonique de Sylvette : le vallon du Mas, orienté sud, se transforme facilement en four par beau temps, or comme la chaleur est annoncée pour le lendemain, ce serait plus sage de partir ... une heure plus tôt! Départ de Bourg d'Oisans avancé à 6h, d'où quelques désistements..
Samedi 7 mars : 6h au Vénéon ... pour une fois je suis presqu'à l'heure, accompagnée de Christian, mais c'est Eric qui manque à l'appel...
Il arrive tout de même, le réveil a été difficile après une soirée de rando pleine lune!!
Tout le monde en voiture !! Au volant Sylvette, qui nous conduit au Col d'ornon , puis à Corps où nous récupérons Hervé, surnommé le "Mate-tes-s.... " (ça signifie habitant de la Matheysine)
Traversée du barrage du Sautet , un tantinet lugubre.
Quelques minutes plus tard nous nous approchons des belles parois des Gillardes, bien connues des grimpeurs de 7...
Et voici Saint Disdier, son gîte, sa petite église , le tout surmonté de la fameuse "Mère Eglise", chapelle romane du XIè siècle au toit de chaume et au long clocher de pierre... De son accent à couper au couteau (tiens il faudrait essayer d'ailleurs!! ) Hervé nous apprend que dans le cimetière de la chapelle repose rien moins que René Desmaison...
On tourne à droite à la sortie du hameau, sur une route grimpant en rapides lacets , jusqu'à son terminus constitué de 3 maisons...
C'est parti, nous chaussons immédiatement, la chaleur n'est pas encore très palpable à cette heure matinale...
De petits vallonnements divers et variés, toujours d'inclinaison modeste, nous conduisent paisiblement vers une curieuse petite cabane, d'autant plus minuscule qu'elle est dominée par un bloc haut comme un immeuble, équipé de plusieurs mini lignes de spits...
Le tout se situe à l'entrée du vallon des Narrites , qui devrait nous conduire , après un virage à droite , vers notre objectif, cette fameuse "tête de Lapras"..
Ce vallon est enserré de part et d'autre de parois aux allures légèrement Dolomitiques. Celle de gauche monte au sommet de la Tête de l'Aupet, course comparable à la nôtre bien qu'un peu plus soutenue..
Donc nous gravissons tranquillement ces belles et longues pentes, jusqu'à un petit plateau précédent l'assaut final, plus relevé. Les couteaux rentrent en action, la pente se redresse ainsi que les conversions, tandis que les conversations se raréfient jusqu'à l'extinction totale, même chez ces messieurs. Dommage, je me régalais les oreilles, bercée par les diphtongues chantonnantes du pays de la Mûre...
Après un dernier "coup de cul" il reste encore une petite pente qui n'en finit pas... (ha mais! le Dévoluy ça se mérite!! )
Pour arriver enfin, assez épuisés il faut bien dire, sur une cime toute en longueur...
Attention à la corniche....
Tour d'horizon: il y a de quoi faire!!
Le fameux Obiou est là tout proche, plein de tours bizarres et chaotiques.
Derrière nous le grand Ferrand nous domine, je reste impressionnée par sa raideur ..
Et puis au loin le Vercors , la Drôme , le Ventoux, la Méditerranée peut être ? Mais surtout ... l'OISANS!!
Les bourcats se font d'ailleurs humilier au jeu de la devinette...: on ne reconnaît même pas la Muzelle, vue "à l'envers", ni la brèche de Malhaubert, au dessus du lac du Vallon...
Heureusement un petit vent nous tire d'affaire, d'ailleurs le beau soleil a disparu au profit d'un ciel très voilé: il est temps de descendre!
D'abord bien gelée, la neige devient bientôt excellente, type moquette. On a presque l'impression d'être sur piste, nous pouvons nous lâcher et foncer sans complexes sur ces immenses pentes lisses...
Merci Sylvette pour le départ très matinal...
A ce rythme on sera vite de retour à la voiture, du coup nous nous posons dans la pente pour grignoter le casse croûte, avant de boucler la descente dans une neige toujours aussi agréable.
Le bar de Saint Disdier nous accueille pour le traditionnel pot de fin de balade , avant de retourner dans notre Oisans chéri...(et Hervé dans sa Mate tes sines ... )
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