Carnet de route

Cascade de la Pisse... en glace - Oisans
Le 18/01/2009 par Clement Adeline
Arrivé en Oisans en début de saison hivernale (pas par hasard), c’est tout naturellement que je suis allé frapper au bureau du CAF Pays d’Oisans. Mon but étant de pratiquer la montagne sous tous ses aspects avec une nette prédominance pour le ski.C’est indéniable, le ski de rando est l’une des activités phares du club en hiver avec des personnes très motivées !Cependant, dans le calendrier certaines disciplines viennent s’intercaler comme la cascade de glace.Ce dimanche 18 janvier 2009, le rendez vous est fixé en milieu de matinée chez Eric Durdan pour grimper une des cascades derrière chez lui. Il était initialement prévu de grimper celle qui passe par-dessus la route Villard Notre-Dame/Bourg d’Oisans et qui forme un joli cigare au passage de la route (sensations garanties !).Mais le site était trop ruisselant, le choix s’est donc porté sur une de ses voisines: la cascade de la Pisse. C'est d'ailleurs très judicieux étant donné qu'il s'agit d'une journée d'initiation avec quelques participants (dont moi) encore novices dans cette discipline.La journée s’annonce assez maussade, le ciel est gris et les nuages sont chargés! Cependant, cela n’altère en rien mon excitation une fois au pied du site, crampons serrés et piolets bien ajustés. La cascade est vierge de toute ascension.Fabrice (accompagnateur de montagne) part en tête et ouvre la première longueur de 50 m environ. Je suis en second en écoutant attentivement les conseils avisés d'Eric pour mes premiers mètres sur la paroi. Il me faut un petit temps d'adaptation pour avoir pleinement confiance en mes crampons et ainsi me relâcher un peu plus pour soulager mes mollets qui commençaient à chauffer rapidement !A partir de là, tout va très vite et le plaisir est croissant: les sensations sont vraiment bonnes, ma progression est vraiment plaisante !L’ambiance sur la glace est unique, le bruit du piolet est magique. On a vraiment l’impression de se prendre pour une araignée sur un mur avec quatre membres qui agrippent là où on veut avec les possibilités infinies de prises qu’offre ce gros glaçon ! Arrivés en haut de la première longueur, une petite vire nous attend afin d’attaquer la suivante. La deuxième portion est un peu plus technique: le dévers positif de la première est moins présent, la paroi est plus verticale avec des passages où la glace se fait plus rare ! Une discussion s’engage entre Fabrice et Eric quant à la progression à avoir. Après 5 minutes de réflexion, Fabrice se lance assuré par Eric. J’observe la progression avant de m’élancer. La physionomie de la voie est différente que précédemment: plus étroite, plus physique et avec des passages plus techniques. Pendant l’ascension, le temps se gâte, on essuie des averses de petits grêlons qui ne rendent que plus sympa la progression (on est déjà sur la glace, on n’est plus à ça près !).Le temps que tout le monde passe et repasse sur les différentes voies, il est bientôt 16h. On déséquipe les voies, range le matos avant de finir devant un bol de thé chez Eric pour réchauffer les grimpeurs que l’humidité et le froid commençaient à envahir…C’est ainsi que s’est achevée une journée riche en sensations et j’espère bien ajouter «glaçons au cocktail très poudreux», la saison prochaine !