Carnet de route

Mont aiguille Voie normale avec vent anormal
Le 15/11/2015 par Frederic Denis
En ce dimanche matin de Novembre, nous nous retrouvons au pied du Mont Aiguille sur le parking au lieu dit "Les Pelats" pour ce qui s'annonce comme une belle journée en montagne.
Nous c'est Sylvette, Christophe, Christian, Daniel, Sophie et moi même.
Vous l'aurez compris, notre objectif est d'aller voir si la vue est plus belle du plateau sommital du Mont Aiguille.
On commence par une petite marche d'approche d'1h30 environ en forêt direction le col de l'Aupet. Les couleurs d'Automne sont magnifiques et par moment il y a même un vent chaud. Une marche d'approche bien agréable.
On débouche de la forêt pour attaquer un pierrier sur la gauche qui nous emmènera au pied de la voie.
Dans le pierrier nous nous faisons attaquer par un vent assez fort et plutôt froid. Mais qui a laissé la porte du frigo ouverte ? Ça caille!
Et pour arranger les choses nous sommes coté Nord-Ouest du Mont Aiguille donc complètement à l'ombre.
Au départ de la voie, il y a déjà pas mal de cordées. On s'équipe et nous formons 2 cordées. La première composée de Sylvette, Daniel et Christian, la deuxième composée de Sophie, Christophe et Moi.
Le vent continue à nous geler en attendant que les cordées devant nous partent. La voie est enfin libre, nous partons.
Le départ est un peu hésitant, le rocher est bien patiné et il faut faire très attention de ne pas faire tomber de pierres, c'est très instable. Sylvette guide nos 2 cordées dans ce dédale rocheux.
La montée se déroule tranquillement et sans trop d'attente. Nous ne sommes pas gênés par les cordées devant nous.
Nous passons sans problème les parties les plus raides et profitons des vires pour apprécier la vue, surtout sur le Grand Veymond.
Après le franchissement du dernier couloir un peu plus raide, nous arrivons sur le plateau sommital. On le découvre au dernier moment et quelle vue!
De suite, les yeux s'écarquillent car c'est vraiment beau ou alors c'est parce qu'on retrouve le soleil et que nos yeux n'y sont plus habitués car toute la montée s'est passée dans l'ombre et le vent.
Nous nous dés-encordons, Christian nous propose un petit chocolat à la liqueur et nous allons au sommet du plateau.
Nous nous installons pour déjeuner au soleil et sans vent. Nous entendons le vent frapper les parois mais il ne remonte pas sur le plateau. Nous sommes bien.
Premier couac de cette sortie, Daniel n'a que 4 carrés de pâte de coing et nous sommes 6. Heureusement Sylvette et Christophe n'en veulent pas, nous n'avons pas été obligé de partager ces délicieux carrés de pâte de coing.
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, ils nous faut redescendre.
Le topo disait, à droite du couloir de montée à 50 ou 100m suivant les topos, un gros cairn. Ce gros cairn indique le couloir de descente.
Après quelques hésitations, car l'impression laissée par ce couloir ne donne pas envie de descendre dedans. Cela ressemble plus à un éboulis qu'à un couloir de descente emprunté par beaucoup de monde durant l'été.
Nous avons confirmation par un autre groupe qu'il s'agit bien du couloir de descente car il y a une plaque commémorative qui indique ce couloir de descente.
Comme le début du couloir ne nous inspire pas confiance, nous dés-escaladons en moulinette, assuré par Christophe.
Puis, nous continuons à descendre dans le couloir. Descente très tendue car énormément de pierres ne demandent qu'à dévaler sur la tête de nos camarades juste en dessous de nous.
Avec tout le passage qu'il y a dans ce couloir, comment peut-il rester autant de pierres à faire partir!
Enfin nous arrivons au relais du premier rappel.
Le premier rappel s'est toujours le moment où l'on se demande si l'on doit mettre le prussik ou le machard au dessus ou en dessous du descendeur. Après un rappel sur comment faire un rappel, Sylvette s'élance et nous attend au départ du second rappel. Nous descendons les uns après les autres, c'est mieux, et nous arrivons donc sans encombre au second rappel.
Ce 2ème rappel est un peu plus impressionnant que le premier mais est aussi plus beau car nous descendons dans les entrailles d'une gorge sombre.
2ème couac de la sortie, Sylvette a perdu son topo, mais heureusement elle repère de suite de quel côté nous devons aller et c'est du côté de la boite aux lettres.
Nous escaladons un éboulis de rochers pour arriver à la boite aux lettres.
Ensuite une dernière partie en désescalade avec Christophe et Sylvette à la manœuvre pour guider nos pas. Et voilà nous sommes au pied du Mont Aiguille et nous retrouvons le soleil.
Nous rangeons le matériel d'alpinisme, et nous nous remettons en mode randonnée par le même chemin qu'à la montée pour retourner au parking.
Nous arrivons à la voiture et là dernier couac de la journée, il n'y a pas de bar ouvert à St Michel des Portes pour boire une bière.
Comme malheureusement nous n'allons pas tous dans la même direction, nous nous séparons sans avoir bu une bonne bière tous ensemble. Mais ce n'est que partie remise. Sauf que les personnes qui rentrait vers Bourg d'oisans ont pris le chemin des écoliers, se sont arrêtés à Mens au café des arts pour étancher leurs soifs.... en terrasse s'il vous plait. C'est donc 1 demi couac comme la chose du même nom (demi) qu'ils ont bu....
Je finirai ce récit par un grand MERCI à Sylvette de nous avoir proposés cette sortie et de nous avoir emmenés.
Je remercie également Mamie Michèle qui a bien voulu à la dernière minute garder Mila en ce beau dimanche du mois de Novembre au Mont Aiguille.
Fred