Carnet de route

Tête des Fétoules - Ecrins
Le 18/07/2009 par Didier Bertrand
Deux cordées de trois: Eric, Annick et Sylvain puis Boris, Marco et Didier.Arrivée vers 18 heures au refuge de la Lavey où les «chevaux du vent» des drapeaux tibétains égrènent leurs prières, c’est très tendance dans les refuges des Alpes depuis quelques années, mais toujours sympa !Nuit sans ronfleurs, eh oui, ou je ne les ai pas entendus !Départ à 5 du mat’, on est 15 prétendants pour les Fétoules aujourd'hui, un «bon cru» !J’aime ces départs à la frontale où on avale du dénivelé sans s’en rendre compte,«because» on marche endormi ou presque !Long cependant le pierrier jusqu’aux premiers névés.Et là, surprise, réchauffement climatique et/ou déficit de précipitation, les séracs qui barraient la face il ya 30 ans sont remplacés par une débonnaire pente de neige! Inutile d’affréter un Boeing, comme notre ministre de l’écologie, pour aller survoler le Groenland et déplorer le réchauffement climatique, il suffit de venir en Oisans, aux Fétoules par exemple ! Et toc !Une providentielle chute de neige la nuit précédente rend le cramponnage agréable et sans fatigue superflue: c’est Eric qui fait la trace, normal, c’est lui le guide !La neige est bien présente sur l’arête, ce qui donne une ambiance très haute montagne, presque hivernale ! Quelques pas d’escalade, un coup à droite, un coup à gauche pour contourner des ressauts rocheux et on débouche au… SOMMET !Toujours la même émotion en arrivant à un sommet !Toujours le même plaisir à reconnaître les sommets de l’Oisans, aujourd’hui saupoudrés de neige, par un 360° de rêve: Plat de la Selle, Râteau, Meije, Pavé, Gaspard, Grande Ruine, Ecrins, Ailefroide, Tête de l’Etret à portée de piolet, Olan, Arias et Saint Christophe qui se chauffe au soleil au fond de la vallée.Il est 11 heures, «pile-poil» dans les temps des topos, pause casse-croûte et… longue, très longue, très, très longue descente: arête rocheuse où il faut rester vigilant, glacier, pierrier, on coupe par le petit lac des Fétoules pour rejoindre les chalets du Raja puis le Vénéon. Ouf !Cerise sur le gâteau: la remontée «casse pattes» du petit pont de pierre jusqu’au parking de Champhorent !Beau temps, belle course, beau sommet, belle neige … une vraie, belle et grande journée en montagne! Encore merci Eric !PS : les 2041 mètres de descente m’ont quand même valu trois jours de courbatures !