Carnet de route
Col de L'Aigleton
Le 16/02/2019 par Marion Badia
C’était le 16 février,
Nous étions tous motivés depuis au moins la veille pour une sortie ski de rando au Col de l’Aigleton. Nous nous rejoignîmes à 8h00 sur le parking du Vénéon à Bourg d’Oisans afin de se répartir dans nos charrettes modernes. Nicolas, Jean-Noël, Olivier, Stéphane, Kristian, Marie-Odile, Marion et Gus, tous étaient présents. Christian rattrapa le groupe à Vaujany.
Arrivés sur le parking au bout du Rivier d’Allemont, la température proche du zéro nous saisit. Mais c’était avec enthousiasme que tout le monde s’élança dans l’étendue de neige précédent l’épaisse forêt. Telle une meute de loup, chacun suivait la trace de l’autre. Stéphane ramassait les bâtons du précédent alors que les têtes de file avançaient sans encombre. L’avancement de la meute allait bon train : des petits groupes discutaient de leur travail ou réfléchissaient à la planification des entrainements quand d’autres débattaient sur le port de la sous-couche inférieure. Les conditions météorologiques exceptionnelles ainsi que l’enneigement de velours contribuaient à une avancée sereine.
Le moment venu, la meute fit une pause. L’effort et le soleil de plomb avait invité tous les membres à s’enduire de crème, se réhydrater et grignoter quelques délicieux pavés de pâte de coing locaux cuisinés par Marie-Odile.
Soudain, une ombre lointaine, grande et fine, avançant d’un pas rythmé, retint l’attention de tous… Connaissions-nous cette personne ? Etait-ce une louve ? Le suspens battait son plein… Elle se rapprochait d’un pas certain, nous salua furtivement et continua sa route les cheveux au vent. Etait-ce la gendarmette ? Quelqu’un (dont je tairais le nom ce soir) le soutint plus tard, mais plusieurs étaient d’accord pour dire qu’elle fût « fort sympathique ».
Nous arrivâmes au col de l’Aigleton et nous nous jetâmes sur nos encas. Nous partagions notre déjeuner en contemplant le magnifique bleu du ciel complètement dégagé et en écoutant la description précise et complète des sommets environnants offerte par Jean-Noël.
Après cette longue pause restauratrice nous nous engageâmes dans la descente avec passion. Les premiers virages décollaient une neige légère alors qu’une centaine de mètres plus bas la neige était plus mouillée mais douce.
Alors que le groupe continuait le bal des virages gaudillés, nous constations soudain que les premiers, excités par l’agréable descente, voulurent la continuer dans le petit vallon. Ils furent immédiatement transformés en sangliers.
Rassuré que les sangliers aient identifié tous les membres de leur harde, les derniers individus de la meute poursuivirent paisiblement la descente dans la forêt.
Arrivés au parking, le chemin traversant l’avalanche était tracé, tout était normal… Olivier disparu un instant derrière une voiture garée… et les sangliers juraient qu’ils avaient eu de la neige poudrée jusqu’à la taille !
Merci à tous pour votre bonne humeur et cette belle sortie.





