Carnet de route

Oisans Ski Cimes 2008 - Besse-en-Oisans

Le 22/03/2008 par Caroline Hanania

Reconnaissance la semaine précédent la course, J-6/J-2 - Réservée aux pros, vu les conditions climatiques très instables –Pendant que ceux qui savent, repèrent et imaginent tout un tas de parcours en fonction des hypothèses météo, je découvre les pistes de l’Alpe d’Huez. Ca ne peut pas me faire de mal un peu de « flexion/extension »… Mercredi, réunion dans la salle derrière le gymnase pour peaufiner l’organisation. Eric nous présente le parcours sur écran géant. On est toujours sur une traversée Chazelet/Besse. Compte tenu du temps annoncé très froid avec du vent, le but sera de rester le moins longtemps possible sur les crêtes et d’éviter les pentes avalancheuses. Les bénévoles prennent connaissance des divers lieux de RDV. Pour ma part, ce sera samedi au Chazelet pour une montée suivie d’une nuit au refuge du Rif Tor. Je suis…ravie !Samedi, J-1 - Changement de dernière minute, on s’adapte -RDV à Besse à 14h pour la deuxième équipe en charge du traçage, dont je fais partie avec Sylvette, Camille, Pierre et ses amis. Nous retrouvons Eric, sur la brèche depuis le matin, et qui a déjà fait, avec Virginie, la trace de la première montée. Nous prenons connaissance du parcours définitif qui se fera uniquement autour de Besse. Une traversée serait trop dangereuse. Après avoir chargé les fanions pour le balisage, nous nous mettons en route, sous un ciel moins menaçant que prévu. Le départ se fait du camping, direction le Pré Long. Camille prend la tête, aiguillé par Eric qui récupère un peu. Après la grosse chute de la veille la neige est profonde, croûtée en surface et les skis du premier ont la fâcheuse tendance à enfourner. A l’avant les traceurs se relaient, à l’arrière la pose des fanions s’organise.  Le temps se dégrade et c’est en plein vent, et sous la neige, que nous enlevons les peaux. Les masques sortent des sacs, les capuches encapuchonnent et les couches se superposent. Prêts pour la descente, Eric passe devant en nous recommandant la prudence. Nous partons en longue traversée avant de descendre dans une neige qui tient toutes ses promesses en terme de difficulté.Après quelques chutes sans gravité nous voilà sortis d’affaire sur le chemin de Bonnefin. Sortis d’affaire, c’est un peu vite dit, car je ne la trouve pas si facile cette fin de descente. Après le village nous quittons le chemin pour couper dans la pente, avec l’idée de retrouver la piste un peu plus loin. Oui mais voilà, je pars devant (rarissime), descends trop bas, loupe la bifurcation (très courant). Pendant que mes camarades qui ont tout compris, eux, suivent tranquillement l’autoroute, je fais un peu de rab de cette neige difficile, rejointe par Eric qui me guide jusqu’en bas, avec une égale patience malgré une journée déjà bien remplie. Merci ! Nous voilà à nouveau au camping et, pendant qu’Eric part, inépuisable, pour une nouvelle reconnaissance, c’est à pied et skis sur le dos que je m’empresse de rejoindre le parking où je suis attendue.Dimanche, jour J - tout est (presque) prêt - Le pli de l’oreiller encore marqué sur la joue, je retrouve Camille à 5h15 pour un départ immédiat vers Besse. Dans la salle polyvalente on ne peut pas vraiment parler d’effervescence. Pas encore.Caroline, Jean-Marc et Eric sont là, tout sourire, et nous offrent un café salvateur. Quand tous les bénévoles sont arrivés, Eric explique le parcours et indique à chacun son poste. Je suis affectée à La Bergerie, sur la première montée. Je repère rapidement, et assez vaguement je l’avoue, qu’elle se situe après Bonnefin. Nous récupérons brassards et talkies walkies avant de partir par équipe.Jean-Pierre, Guillemette, Joseph et moi-même suivons Eric, avec quelques fanions verts, car il reste à tracer un petit bout de la première montée. Nous partons du camping et effectuons tout d’abord des travaux de terrassement aux endroits prévus pour le pautage/dé-peautage/re-peautage des skis. Cette débonnaire activité est idéale pour réchauffer un début de matinée plutôt frisquet. Puis Eric nous indique qu’il faut monter vers Bonnefin pour rejoindre le balisage qu’il a fait hier matin. Lui a d’autres petits détails à régler.  « Caroline, tu connais déjà puisque c’est par là que tu es descendue hier. Finalement ton erreur va nous servir. Tu vas guider Jean-Pierre » Oulala, moi ? T’es sûr ? On n’a pas trop de temps pour discuter alors Jean-Pierre passe devant et je le suis en commentant « un peu à droite, euh...non à gauche ». Derrière, Guillemette et Joseph s’occupent du balisage.Nous retrouvons assez rapidement le chemin et Jean-Pierre accélère pour rejoindre son poste, les Chalets de la Quarlie. J’aurais été avisée de faire de même, oui mais voilà il fait beau, c’est joli et j’avance tranquillement avant de rencontrer Denise et Jean-Noël, raquettes aux pieds et déjà prêts. Embrassade, petit bavardage.« Et toi Caroline tu vas où ? »« A la Bergerie ». Et Jean-Noël de commenter que je ne suis pas arrivée. « Ah, bon ? J’y vais alors, à tout à l’heure ».  C’est parti, concentrée cette fois. J’ai vite chaud. Soudain j’entends un souffle derrière moi, je me retourne et constate que je vais être doublée par un participant. Horreur ! Celui-ci me rassure immédiatement, non, la course n’a pas commencé il s’échauffe juste un peu (qu’est-ce que ça va être quand il va courir…). Dans le talkie walkie j’entends l’équipe qui monte vers le Pré Long qui demande à Jean-Marc de retarder le départ de trente minutes pour lui laisser le temps d’arriver. Les négociations s’engagent. Jean-Marc annonce « départ à 8h15, désolé on ne peut pas faire mieux ». Je regarde pour la première fois ma montre, il est 7h40. Mais elle est où, cette bergerie ? A la sortie de Bonnefin je retrouve Annick qui est presque arrivée à son poste, la veinarde. Je repars et aperçois une bâtisse au loin et en hauteur. Ca doit être là. J’accélère. Après un petit raidillon le terrain s’aplanit et l’objectif est clairement en vue. Je me retourne, personne. Gagné ! C’est un poste idéal, plein soleil, beau panorama et vue imprenable sur la montée vers le Pré Long. Je ne tarde pas à voir une première silhouette arriver et, pensant que c’est Guillemette, qui avait annoncé son arrivée dans le talkie, je fais de grands signes. Puis je distingue une tenue bien moulante en lycra avec un rectangle blanc sur la cuisse et réalise qu’il s’agit du premier coureur. Quand il passe près de moi grand sourire « bonjour, bravo, bonne course ! ». Il va vite avec une aisance déconcertante. Derrière, comme au ralenti (la bonne loi de la relativité) c’est Guillemette, qui ne fera qu’une brève halte avant de poursuivre… J’aurai aussi la visite de Joseph. On reçoit ce matin à la Bergerie. Côté course les concurrents se succèdent dans des styles différents. Il y a les solitaires et les équipes, les skieurs et les surfeurs, ceux qui sont à l’aise, ceux qui soufflent dans l’effort, et aussi des demoiselles qui sont encordées à leur partenaire et qui ont l’air de subir un rythme qui n’est pas le leur.C’est la première fois que j’assiste à une course de ski de rando alors tout m’étonne. Globalement peu regardent ce qui se passe autour et notamment le paysage sublime. Je souris en repensant au commentaire d’Eric « et en plus ce sera joli ». Moi j’en ai profité en tous cas.Après les premiers, puis l’essentiel du peloton il y a un trou. Pendant de longues minutes, personne. Puis ce sont les derniers qui passent au compte gouttes. Un jeune homme, qui a l’air de souffrir le martyre est talonné par les deux serre-files qui discutent tranquillement, très à l’aise. J’imagine la pression de ce garçon. En passant devant nous, Michel et Yves indiquent que l’on peut redescendre.Avec Joseph nous décidons d’attendre un peu, après tout on a le temps. De l’autre côté nous observons ceux qui montent comme des fusées vers le Pré Long dans une trace à la géométrie parfaite et ceux qui déjà en redescendent. Malgré le soleil il ne fait décidemment pas très chaud et nous mettons skis et chaussures en position descente, direction Bonnefin. Il faut penser à ramasser tous les fanions. Joseph, bien plus précis que moi s’en charge et les enfourne dans mon sac. Après quelques gamelles, sorties de chemins, arrêts incontrôlés et jurons divers je retrouve Denise et Jean-Noël qui canalisent les participants en fin de parcours.Je poursuis la descente en restant bien à droite pour ne pas gêner les coureurs. En bas il y a un petit comité d’accueil qui prévient que juste après le virage c’est du bitume. Je me mets aussitôt en position chasse neige, la seule que je maîtrise suffisamment pour échapper à une ultime zippette incontrôlée. Par contre elle ne m’évitera pas les railleries d’un certain Eric (l’autre, celui qui est venu en camion bleu).Après quelques errances dans Besse, à la recherche de la voiture de Camille dans laquelle m’attendent des chaussures, je découvre la ligne d’arrivée et applaudis comme il se doit les valeureux participants, heureux d’en avoir fini. La suite se déroulera dans une ambiance très conviviale avec un réconfortant déjeuner et une remise des prix au cours de laquelle quelques coureurs ont signalé avoir rarement rencontré, une neige aussi pourrie.C’est idiot, mais ça m’a (un peu) rassurée. Alors, finalement, bénévole, c’est très bien ? Très bien. C’est quand la prochaine édition, que je réserve mon week-end ?  Et organisateur c’est bien? Organisateur … C’est un sacré travail !







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